Publié le 1 mai 2022 par Nicolas.

Les papillons sont toujours les bienvenus dans un jardin. En plus d’apporter poésie et légèreté, ils jouent un rôle non négligeable dans la pollinisation des végétaux. Le seul souci du papillon, c’est qu’il passe par l’étape chenille avant de déployer ses ailes.

Une chenille qui se caractérise par une grande voracité. Manger est d’ailleurs la seule préoccupation des chenilles qui ne sont rien d’autres que des larves. Et les dégâts sur vos plantes potagères sont souvent impressionnants. Pour autant, la chenille étant un papillon en devenir, mieux vaut les faire fuir que les exterminer. Nous vous donnons nos astuces et conseils pour vous débarrasser des chenilles indélicates.

Tout savoir sur la chenille

Certes, au premier abord, la chenille n’est guère attrayante mais n’oubliez jamais que c’est un futur papillon coloré.

Une chenille n’est en fait qu’une étape intermédiaire entre un œuf et une chrysalide. Et surtout elle est dotée d’un appétit féroce, insatiable. Et plus elle devient grosse, plus elle mange. Autant dire qu’elle ne fera que quelques bouchées de vos choux bien pommés ou de vos belles laitues tout aussi pommées.

Chenille de  Cydalima perspectalis au potager
Chenille de Cydalima perspectalis au potager

Si en général, on les voit quand il est un peu tard, d’autres indices peuvent vous permettre de les repérer quand il est encore temps : excréments, très fines toiles, et surtout feuilles grignotées, poinçonnées ou enroulées.


Des chenilles de toutes les couleurs et les formes

Toutes les chenilles sont herbivores et s’attaquent avec constance à leurs végétaux préférés. Les papillons ont d’ailleurs tendance à pondre au sein même de la plante qui nourrira leur progéniture.

Ainsi, au potager, on peut croiser un panel assez coloré de chenilles :

  • Les noctuelles, également appelées “vers gris” sont issues de papillons nocturnes.. Comme leurs “parents”, elles évoluent la nuit et se cachent la journée. De couleur grise, brune ou parfois verte, elles apprécient le collet, les tiges et les racines des plantes potagères (carottes, choux, épinards, tomates, salades…tout y passe !) mais aussi de certains arbres fruitiers ou des plantes ornementales vivaces comme annuelles.
  • Les teignes du poireau, du chou, de la betterave, de la pomme de terre…Il y a souvent une teigne pour chaque espèce. De couleur verte, cette chenille s’attaque à toutes les parties de la plante.
  • Les chenilles d’hépiales mangent les salades par la racine mais apprécient aussi les fraisiers, les pivoines ou les dahlias. Toutes blanches à tête rouge, les chenilles d’hépiales ont la capacité de se déplacer très vite.
  • La chenille du carpocapse s’attaque aux pommes et aux poires.
  • La chenille arpenteuse se plie et se déplie sur les feuilles qu’elle dévore littéralement. On la rencontre sur les arbres fruitiers, mais aussi les fruits rouges.
  • La chenille de la piéride du chou naît et vit dans les choux tout au long de l’été. En cas d’attaque massive, il ne reste que les nervures.

La lutte biologique et la prévention contre les chenilles

On peut bien évidemment les détruire par la lutte biologique en faisant appel aux parasites, nématodes et bactéries vendus dans le commerce. Il faut toutefois clairement identifier l’espèce de chenille pour être efficace.

Légumes et feuilles vertes mangées par les chenilles
Légumes et feuilles vertes mangées par les chenilles

Mieux vaut donc jouer la carte de la prévention pour lutter en amont de l’apparition des premières chenilles. Et, en matière de lutte, l’installation d’un filet de protection sur vos jeunes cultures est de loin la meilleure solution. Les papillons ne pourront ainsi pas pondre. En revanche, il faut connaître le cycle de vie de chaque papillon/chenille pour que l’efficacité soit optimale. Ainsi, contre la piéride du chou, le filet se pose d’août à octobre.

On peut aussi se concentrer sur le rôle des plantes compagnes. Nombre de chenilles sont incommodées par les plantes aromatiques comme la menthe, le romarin, le thym, l’absinthe, la sauge, la verveine…alors plantez-en dans votre potager. Vous joindrez l’utile à l’agréable.


Les remèdes et traitements naturels en plus

On peut aussi se débarrasser ou repousser ces lépidoptères que l’on ne souhaite pas inviter dans son potager avec des alternatives, totalement naturelles. Plusieurs solutions sont envisageables, à tester sans garantie totale de réussite. Il faudra surtout renouveler plusieurs fois ces moyens de lutte.

  • Les branches de genêt semblent repousser nombre de chenilles. Il suffit d’en parsemer autour des plantes potagères les plus appréciées des chenilles comme les choux, les salades, les tomates…
  • L’infusion de feuilles de sureau a montré son efficacité contre les noctuelles. Faites tremper 1 kg de feuilles dans 10 l d’eau pendant 24 heures puis faites bouillir. A pulvériser pur.
  • La décoction d’ail : il s’agit de faire tremper 100 g d’ail haché dans un litre d’eau pendant 24 heures. Le lendemain, on fait bouillir et on pulvérise froid.
  • La macération de feuilles de noyer : faites macérer, pendant 24 heures, 1 kg de feuilles de noyer dans 10 l d’eau. On fait bouillir pendant 30 minutes. Diluez la décoction à 10 % et pulvérisez.
  • Le purin de rhubarbe : 200 g de feuilles hachées dans un 1 litre d’eau. Laissez reposer pendant 8 à 15 jours. Lorsque plus aucune bulle n’apparaît, filtrez et pulvérisez pur.

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