Publié le 4 juillet 2023 par Nicolas.

À l’heure où le potager bat son plein, il n’est pas rare de remarquer que certaines de nos plantations font grise mine. Et c’est parfois le cas de nos chers et tendres pieds de tomates. Mais pour vaincre un ennemi, faut-il encore savoir à quoi il ressemble. Passons en revue les différentes maladies et insectes ravageurs dont est victime la tomate.

Les maladies qui affectent les plants de tomates

La culture de la tomate n’est pas une mince affaire. C’est une plante sujette à de nombreuses maladies. Il convient donc d’être vigilant et de diagnostiquer rapidement de quelle pathologie il s’agit.


Mildiou (Phytophthora infestans)

Nom générique qui désigne un ensemble de maladies fongiques, à l’origine d’un champignon pathogène qui engendre des tâches brunes sur les feuilles, qui finissent par se faner et se dessécher.

Maladie de la tomate : Le mildiou
Maladie de la tomate : Le mildiou – Photo @ Laurent KB

Des tâches brunâtres ou violacées peuvent également ponctuer les fruits. Par temps humide, un duvet blanchâtre se forme sur les feuilles. Le mildiou est connu pour être l’ennemi n°1 de la tomate. Et ce ne sont pas les jardiniers qui vous diront le contraire.

Moisissure sur les feuilles


Le chancre bactérien

Cette maladie bactérienne est reconnaissable aux multiples tâches noires ou brunes qu’elle forme sur les feuilles des plants de tomates.

Chancre bactérien

Dès le premier stade de la contamination, les feuilles s’enroulent, se dessèchent et finissent par brunir.

Attaque bactérienne

Les tiges et les pétioles présentent des lésions qui s’étendent de part et d’autre. Des tâches brunes cerclées d’un blanc jaunâtre peuvent apparaître sur les fruits.


La Verticilliose

Maladie fongique provoquée le champignon Verticillium dalhiae dont les attaques se traduisent par le flétrissement du plant de tomate.

Verticilliose

Les feuilles les plus basses jaunissent et se dessèchent, tandis que les feuilles supérieures peuvent encore faire preuve de vigueur et rester vertes. Mais insidieusement, la plante finit par dépérir.


La Fusariose

Plus virulente que la Verticilliose, c’est une maladie cryptogamique causé par le Fusarium, un champignon de la famille des Nectriacées.

Fusariose

Le pourridié fusarien entraîne un flétrissement des feuilles inférieures et un ralentissement de la croissance de la plante qui finit par périr. En ouvrant la tige sur la longueur, on constate un brunissement des tissus vasculaires.


La pourriture apicale

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie causée par un agent pathogène, la nécrose apicale est un phénomène couramment observé dans la culture de la tomate.

Nécrose apicale de la tomate

Facilement reconnaissable, elle se traduit par l’apparition d’une tâche noire à l’extrémité du fruit. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une carence en calcium ou une irrégularité dans l’arrosage.

Les insectes ravageurs

On a coutume de dire que la nature est bien faite sauf quand de vilaines petites bébêtes s’attaquent à nos plants de tomates préférés que l’on regarde pousser (presque) tous les jours.

Au jardin, plusieurs insectes ravageurs s’attaquent aux plants de tomate et causent des dommages à la tige, aux feuilles et aux fruits. Les insectes nuisibles les plus courants sont :


Pucerons

Ces minuscules mais nombreux insectes suceurs de sève s’installent sur les tiges, les feuilles et les fleurs de la tomate.

Pucerons

Ils ont la faculté de se reproduire rapidement et affaiblissent la plante. Ils provoquent également une déformation des feuilles et des tiges et sont parfois à l’origine de transmission de maladies virales.

Aleurodes (mouches blanches)

Vous les avez déjà sûrement croisé dans votre jardin. De la même famille que les pucerons, ce sont de petits insectes piqueurs et suceurs blancs qui s’envolent lorsqu’on les approche de trop près.

Mouches blanches ou aleurodes

Ils se nourrissent essentiellement de la sève des plantes et occasionnent des tâches blanches sur le revers de la feuille (face inférieure). Il s’agit du miellat sécrété par les larves et à partir duquel se développe la fumagine, une maladie cryptogamique.


Doryphores

Ce sont des insectes oligophages* de l’ordre des coléoptères, au corps rayé de jaune et noir, ce qui lui vaut d’être facilement identifiable.

Doryphore

Il se nourrissent des feuilles des plantes de la famille des solanacées telles que la pomme de terre, la tomate ou l’aubergine. En cas d’invasion, les larves voraces causent d’importantes défoliations et peuvent ravager la plante.

*Oligophage : comportement alimentaire qui caractérise un animal ou insecte qui se nourrit exclusivement de certains aliments.

Lire notre article : Lutter contre le doryphore


Mineuses de feuilles

Ces insectes parasites s’identifie sous la forme de petites larves qui sillonnent des galeries à l’intérieur de la feuille pour se nourrir de la chair.

Mineuse de la tomate

Ces galeries s’apparentent à des tunnels sinueux, d’ou le nom de « mines ».

Escargots et limaces

Ces mollusques peuvent s’attaquer aux jeunes plants de tomate, aux feuilles et même aux fruits pour les plus gros spécimen (La grande Loche). La présence des gastéropodes est reconnaissable aux traces de mucus argentées qu’ils laissent sur les feuilles et les fruits.

Escargots et limaces

Une surveillance et une inspection quotidienne des plants de tomates est indispensable pour détecter la présence d’insectes ravageurs. Plusieurs méthodes sont envisageables pour lutter contre les envahisseurs.

Nous préconisons la méthode biologique en ayant recours à l’utilisation de prédateurs naturels, de plantes répulsives ou de répulsifs à base de plantes.

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