Publié le 31 octobre 2011 par Nicolas.

Nous arrivons en fin d’année (du mois pour ce qui est de la culture des légumes), c’est donc la saison pour faire le bilan du potager en carrés. Comme les fois précédentes, je vais essayer de dresser une liste des réussites et des échecs. C’est selon moi la meilleure façon pour progresser, et ne pas reproduire les erreurs du passé.

Les réussites de cette année

Pour garder le moral, je vais commencer par les “tops”.
Les navets : L’année passée avait été un échec cuisant, les racines ne s’étaient pas développées. J’ai donc essayé une autre variété, j’ai opté pour des “hâtifs d’Auvergne” que j’ai semés en mars. Résultat 2,5 kg pour une case de 40cm de côté (je pense que le rendement n’est pas mauvais du tout). J’ai préparé des portions de 200/300 grammes que j’ai congelé et que je jette directement dans mes soupes.

Une bonne récolte de navets
Une bonne récolte de navets

Les haricots à rames : Les haricots nains de l’année dernière avaient été très productifs, mais je voulais faire la comparaison ! Le plus compliqué a été de me procurer des graines, on dirait que les rames ne sont plus à a mode ;). Ce légume représente bien la philosophie du potager en carré : cultiver à la verticale pour utiliser le moins de surface possible. Les récoltes ont été bonnes, mais l’année prochaine je ne mélangerai plus les haricots avec les pois de senteur (c’est vrai que c’est joli, mais ils prennent beaucoup trop de place), et je sèmerais un peu plus tard (vers la fin du mois de mai).
Les betteraves : Plutôt que de les semer directement en terre, j’ai  tenté de les cultiver en “mini-mottes“, pour les repiquer ensuite au potager. Cette méthode m’a permis de garder de l’espace au potager pendant que les betteraves levaient (plus rapidement qu’en pleine terre d’ailleurs). Le but étant, vous l’aurez tous compris, d’optimiser les parcelles. Je vais sûrement essayer d’autre semis au presse-motte, si vous avez des idées d’expériences faites le moi savoir.

Des betteraves rouges
Des betteraves rouges

Le céleri : Qu’il soit rave ou branche, j’avais acheté 3 plants de chaque à repiquer. C’est vrai qu’ils utilisent l’espace assez longtemps, mais quel plaisir d’aller cueillir quelques branches pour agrémenter les soupes au besoin ! Les boules sont bien formées et ne demandent qu’à être ramassées pour faire des salades.
Le poireau : Je ne me suis pas démonté après le “bide” complet de l’année précédente. Le repiquage ayant été un échec, je me suis donc lancé dans les semis (des bleus de Solaize pour la variété) en pleine terre que j’ai repiqué (en peu tardivement je pense) ensuite dans 3 carrés. Il est vrai qu’il ne faut pas compter récupérer les 3 carrés, ils seront occupés toute l’année, mais c’est le prix à payer pour de beaux poireaux (2 carrés pourraient être suffisant d’ailleurs).
La biodiversité :  J’ai semé quelques fleurs au potager (oeillets, bourrache, soucis, capucines) en espérant voir les insectes peupler les parcelles. C’est donc avec joie que j’ai constaté une forte densité d’abeilles, de coccinelles et d’autres petites bêtes (plus ou moins identifiées).

Abeille butinant une fleur de bourrache
Abeille butinant une fleur de bourrache

La liste n’est pas vraiment exhaustive, d’autres cultures ont été couronnées de succès bien évidemment (et heureusement). On peut citer en vrac, les carottes, les courgettes rondes de Nices toujours aussi faciles et productives, les radis, les épinards ou la salade.

Les échecs de “l’année potagère”

Les erreurs d’aujourd’hui faisant les réussites de demain, il n’est pas honteux d’évoquer ce qui n’a pas fonctionné comme prévu (du moins je pense…).
Les tomates : Ma grosse déception ! Moi qui me faisais une joie de récolter les différentes variétés que j’avais semées avec amour, Noire de Crimée, ananas, coeur de boeuf ou Green zébra. Il faut appeler un chat un chat, l’échec est cuisant la faute au terrible Mildiou qui a ravagé mes plants :(. Seuls quelques fruits ont réussi à passer entre les mailles du filet. Le purin d’orties qui avait fait merveille l’an dernier s’est avéré insuffisant face au climat particulièrement pluvieux de cet été. Le mot d’ordre pour l’année prochaine sera “prévention” je vais laisser plus d’espace entre les pieds, préparer du purin de prêles et essayer de trouver un traitement efficace.

Pieds de tomate après le passage du mildiou
Pieds de tomate après le passage du mildiou

Les aubergines : Des fleurs, mais pas de fruits, pas une seule aubergine au compteur, malgré les deux pieds plantés. Pour le moment je n’ai pas d’explication à donner, si vous avez une piste je suis preneur.
Le potimarron : même constat, rien à se mettre sous la dent, le plant à même dépéri… Je soupçonne des larves blanches d’avoir fait le coup.
Les semis tardifs de carottes: J’entends par «tardif» fin juillet, et bien ils n’ont rien produit, heureusement que j’ai encore des carottes du printemps en terre !
Les fleurs : On ne peut pas vraiment parler d’échec, mais plutôt d’erreur de ma part. En effet le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai pas manqué de fleurs, au contraire, j’en ai semé beaucoup trop, elles on étouffé les cultures voisines. C’est notamment le cas de la bourrache, l’année prochaine je ne planterai qu’un seul et unique pied (j’en avais trois dans une case qui ressemblait à la forêt amazonienne !). Pour les soucis, je choisirais une variété “naine” qui ne fera donc pas d’ombre aux autres carrés.

J’oublie peut-être quelques points, mais malgré les quelques éléments négatifs, je suis assez satisfait. Je sais que je ne me suis pas beaucoup occupé du potager au mois de mai (j’avais beaucoup de travail à côté), les rendements s’en sont forcément un peu fait sentir. Encore une fois, je peux conclure que le potager en carrés et un mode de culture tout à fait valable, à condition de bien le planifier et de se tenir à son planning.

Si vous avez un potager, tentez le même exercice vous pourrez ainsi isoler les points à améliorer pour faire de votre potager, le jardin idéal.

Suivez-nous sur Google News