Publié le 30 septembre 2022 par Nicolas.

Ces dernières années, les tarifs du gaz et de l’électricité ont considérablement augmenté. En parallèle, l’interdiction du fioul est actée pour l’avenir. Dès lors, le bois apparaît comme la source de chauffage la plus économique, écologique et accessible pour les foyers.

Pour autant, toutes les essences de bois ne se valent pas. Je vous explique les différences et les critères de choix entre les différentes essences de bois.

Les différentes essences de bois de chauffage

Dans l’absolu, toutes les essences de bois peuvent être utilisées dans une cheminée ou un poêle pour le chauffage de son logement.

Pouvoir calorifique du bois

En effet, toutes brûlent mais toutes ne produisent pas la même chaleur ou ne bénéficient pas du même rendement. Tout simplement parce que ces essences sont plus ou moins dures suivant leur origine.


Les arbres feuillus durs

Parmi les arbres feuillus au bois dur, on peut citer plusieurs espèces :

  • Le chêne occupe la première place. C’est le bois de chauffage le plus recherché qui se reconnaît à sa couleur ambrée et à son écorce épaisse. En revanche, il contient beaucoup de tanins qui impliquent un long temps de séchage
  • Le hêtre possède une écorce lisse à la couleur presque grise. Le bois est jaune clair et est moucheté
  • Le frêne se reconnaît à sa teinte blanche qui tire sur le rosé et à son écorce fine et striée. Son bois ne présente pratiquement aucun nœud mais des lignes bien visibles.

Appartiennent aussi à la catégorie des bois durs le charme, l’orme, l’érable, le noyer et le platane.


Les arbres feuillus intermédiaires ou mi-durs

Bois de châtaigner
Bois de châtaigner
On peut classer dans cette catégorie les essences issues des arbres fruitiers, des merisiers et des robiniers, également appelés faux acacias.

Ce sont des essences de moins bonne qualité, qui brûlent rapidement.

Elles sont intéressantes pour mélanger avec des feuillus durs. Le châtaignier entre aussi dans cette catégorie bien qu’il produise un bois sombre à l’écorce épaisse.


Les feuillus tendres et les résineux

Bûches de bouleau
Bûches de bouleau
Par feuillus tendres, on désigne les peupliers, les aulnes, les trembles, les bouleaux, les saules, les tilleuls et les acacias qui donnent un bois plus blanc.

Ce bois est nettement plus tendre. Et, dans une cheminée ou un poêle, il produit bien moins de chaleur que le bois issu de feuillus durs.

Dans cette catégorie entrent aussi tous les résineux, à savoir les pins et sapins, les épicéas, les mélèzes…Ils se reconnaissent essentiellement à leur odeur de résine et à leur bois léger.

Quelle est la meilleure essence de bois pour le chauffage ?

En toute logique, les meilleurs bois pour le chauffage sont les bois durs car ils concentrent la chaleur longtemps, produisent de la braise en quantité, sans dégager trop de fumées. De même ce sont des bois qui salissent peu les conduits.

Le chêne est la meilleure essence car elle cumule toutes les qualités de par sa densité importante. Le châtaignier a des qualités équivalentes mais un gros défaut : il fait des étincelles et des projections, donc il n’est pas recommandé pour les foyers ouverts.

Bûches de chêne
Bûches de chêne

Les bois intermédiaires et tendres sont parfaits en complément des bois durs. Quant aux résineux, ils sont à réserver pour allumer le poêle ou la cheminée et amorcer la combustion des bois durs.

En effet, ils ne font pas de braise mais produisent une bonne chaleur et de belles flammes. Pour autant, ce classement peut varier suivant le type d’appareil de chauffage, cheminée avec ou sans insert, poêle à bois.

Quelle humidité pour mon bois de chauffage

C’est une évidence, mais peut-être est-il bon de rappeler que pour brûler, un bois doit être suffisamment sec. S’il n’est pas sec, il brûle mal et dégage beaucoup de fumées, car il contient trop d’eau. Et légitimement, vous vous demandez comment savoir si un bois de chauffage est assez sec.

Le taux d’humidité du bois

Un excellent bois de chauffage doit afficher un taux d’humidité sur masse brute de moins de 20 %, ce qui équivaut à 200 g d’eau dans 1 kg de bois. Si le taux d’humidité est compris entre 20 et 25 %, le bois est tout à fait satisfaisant.

En revanche, avec un taux d’humidité supérieur à 25 %, le bois possède une hygrométrie trop importante. Il ne brûlera pas ou mal et doit être séché. Juste à titre d’exemple, un bois vert détient un taux d’humidité de 50 à 80 %.


Le pouvoir calorifique du bois

Le pouvoir calorifique désigne la quantité de chaleur donc d’énergie que va produire un bois qui brûle. Il est directement lié au taux d’humidité, puisque, plus le bois est sec, plus son pouvoir calorifique est élevé. Le pouvoir calorifique s’établit en Kwh (Kilo Watt par heure) par kilo.

Ainsi, un bois dur à 20 % d’humidité détient un pouvoir calorifique de l’ordre de 3,8 Kwh par kg. S’il affiche un taux d’humidité de 30 %, son pouvoir calorifique descend à 3,3 Kwh, donc il libère nettement moins d’énergie donc de la chaleur.

Comment reconnaître un bois sec ?

À moins de posséder un humidimètre, difficile d’établir le taux d’humidité d’un bois de façon très précise. Entre parenthèses, un professionnel doit être capable de vous fournir ce chiffre… Pour autant, quelques petites astuces permettent d’estimer ce taux d’hygrométrie :

  • L’écorce s’enlève assez facilement et tombe seule
  • Les bûches présentent des fissures
  • Le bois ne dégage aucune odeur de moisissure et/ou de « sous-bois »
  • Le bois résonne lorsqu’on tape deux bûches. Si le son est plus sourd, le bois n’est pas suffisamment sec.
  • Les cernes de croissance sont bien visibles
Humidimètre
Humidimètre de la marque Vailiant pour mesure le taux d’humidité des bûches de bois

Ces conseils ne sont qu’indicatifs et peuvent être différemment interprétés d’une essence à l’autre. Seule l’utilisation d’un humidimètre permettra d’évaluer précisément le taux d’humidité.

L’importance de la densité du bois

J’ai évoqué précédemment la densité plus importante du bois de chêne. Mais que désigne réellement la densité ? C’est le poids d’un mètre cube de bois. Concrètement, citons quelques exemples pour des bois avec un taux d’humidité de 18 % :

  • Le hêtre sec a une densité de 710 kg/m3
  • Le chêne et le frêne affichent une densité de 700 kg par m3
  • L’orme est à 690 kg/m3, l’érable à 660 kg/m3, le bouleau à 620 kg/m3 et le peuplier à 450 kg/m3
  • Le pin sylvestre et le mélèze sont à 600 kg/m3, le sapin à 450 kg/m3

Pour exemple, un bois de chêne a une densité de 1000 kg par m3 à l’état vert, et le bouleau une densité de 950 kg/m3. Donc, plus un bois est sec, moins sa densité est importante.

En revanche, la densité permet de distinguer les bois « lourds » des bois « légers ». Les bois dits lourds ont un pouvoir calorifique supérieur car ils se consument plus longtemps et dégagent de la chaleur sur la durée.

Les bois dits légers s’allument et brûlent facilement mais se consument rapidement. Donc leur pouvoir calorifique est moindre.


Quel bois choisir pour une cheminée ouverte ?

Cheminée ouverteAlors certes, la cheminée ouverte est agréable mais elle est peu efficace d’un point de vue énergétique. La chaleur ne chauffe pas la pièce mais le conduit de cheminée ! Donc le rendement est minime.

Pour autant, si vous possédez ce type de cheminée, choisissez plutôt un bois dense, dur (chêne, hêtre, charme…) ou mi-dur/tendre (bouleau, arbres fruitiers…), doté d’un taux d’humidité de moins de 20 %. De même, évitez absolument les bois qui produisent des étincelles et des escarbilles comme le châtaignier. En revanche, le bouleau n’en produit pas du tout.


Les combustibles que vous ne pouvez pas utiliser

Pour l’allumage d’une cheminée, les combustibles suivants sont proscrits:

  • Les bois issus de démolition de chantier, comme les poutres ou les planchers, qui peuvent, potentiellement, être souillés par des produits toxiques
  • Les vieux meubles peints ou vernis
  • L’essence, l’alcool ménager
  • Le pétrole des lampes
  • Le bioéthanol
  • Un allume-feu liquide

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