Publié le 5 septembre 2023 par .

Amandes, noix, noisettes, pistaches…Indéniablement, les fruits à coque c’est délicieux et surtout bon pour la santé. À condition de les consommer au naturel sans sel ni huile ! Ils sont surtout parfaits car ils se croquent à toute heure de la journée.

Et si vous les croquiez directement au jardin en plantant ces arbres qui s’avèrent productifs tout en étant esthétiques ?


Quels fruits à coques cultiver sur notre territoire ?

Lorsqu’on évoque les fruits à coque, on pense assez logiquement aux noix, aux noisettes, aux amandes…mais aussi aux noix de pécan, aux noix de macadamia, aux châtaignes… Bref, ces fruits dotés d’une enveloppe protectrice assez solide sont bons pour le moral et la santé.

Le noyer commun ou noyer (Juglans regia L.)
© Le noyer commun ou noyer (Juglans regia L.)

Très riches en fibres, minéraux, vitamines et protéines, ils contiennent aussi des antioxydants ou des acides gras (les bons !).

Il y a donc tout bénéfice à en consommer régulièrement, surtout si vous êtes sportif ou végétarien.

Alors pourquoi ne pas en cultiver au jardin ? Certes, ce sont des arbres qui demandent un peu de patience pour la mise à fruits, mais qui se cultivent assez facilement. Certains d’entre eux s’avèrent même très décoratifs par leur floraison.

Seul bémol : beaucoup sont moyennement rustiques et ne se plantent que dans le sud de la France.

Les arbres à planter partout

Le noyer fait partie des arbres à fruits à coque les plus répandus puisqu’il est rustique jusqu’à – 25 °C. En revanche, il redoute les climats trop chauds ou le gel tardif du printemps. Sa mise à fruits s’échelonne de 5 à 20 ans suivant les variétés.

Le noisetier est également très rustique (jusqu’à – 30 °C). En revanche, sa floraison se montre sensible au gel dans les régions les plus froides. La mise à fruits de cet arbre à la jolie floraison printanière se fait à 5 ans.

Le châtaignier peut également être classé parmi ces arbres. Rustique bien au-delà de – 20 °C, ses jeunes branches craignent toutefois les grands froids un peu tardifs. Pour autant, il fructifie en altitude, jusqu’à 800 m. La mise à fruits se fait globalement au bout de 4 à 5 ans suivant les variétés. Le châtaignier forme un arbre majestueux, au feuillage reconnaissable entre tous, et bénéficiant d’une belle longévité. En retour, il lui faut beaucoup de place.

Les arbres à réserver au sud de la France

D’autres arbres sont dotés d’une rusticité moindre, donc plus frileux. C’est pourquoi ils se plantent et se cultivent uniquement dans les régions au climat clément, comme le pourtour méditerranéen ou le littoral atlantique sud. En premier lieu, on pense forcément à l’amandier, un arbre emblématique du sud de la France.

Amandier en fleurs
© Amandier en fleurs

Magnifique par sa floraison très précoce (de janvier à mars) en rose, l’amandier a une mise à fruits rapide de l’ordre de 2 ans après la plantation.

Au sud de la France, on peut aussi cultiver le pacanier, très courant aux États-Unis, qui produit des noix de pécan. Les premiers fruits apparaissent 4 à 5 ans après la plantation.

Il en est de même pour le pistachier ou le macadamier, qui, par leur taille, peuvent se cultiver en pot.

Quant à l’anacardier (qui produit des noix de cajou), il peut se planter aussi sur le littoral atlantique de par sa rusticité jusqu’à – 5 °C. Il produit des fruits dès 7 à 8 ans.

La culture de ces arbres à fruits à coque

Le noyer et le châtaignier ont besoin de beaucoup d’espace car ils atteignent des hauteurs et des envergures importantes. Dotés d’une belle longévité, ils se plantent aussi pour les générations futures. Le châtaignier aime les sol compacts et humides, le noyer les terres meubles, profondes, fraîches (mais pas humides) et parfaitement drainées. Le noyer a la particularité d’avoir une ombre très épaisse. Il produit en outre de la juglone, une substance qui bloque le développement d’autres végétaux.

Le noisetier est un arbre de moindre gabarit, qui s’intègre facilement à une haie libre, dans tous les types de sols, pourvu qu’ils soient frais et drainés. Il y fait sensation, entre janvier et mars, avec ses chatons pendants et souvent colorés. Il s’agit en fait des fleurs mâles. L’amandier forme un petit arbre de 8 à 12 m de haut qui se plaît dans un sol sec, pauvre et plutôt profond.

Le pacanier se cultive dans un sol riche, drainé, plutôt frais, exclusivement au soleil. Tout comme le pistachier qui préfère toutefois les sols sableux et secs. Quant au macadamier et à l’anacardier, ils apprécient les sols légèrement acides.

Si en théorie la plupart de ces arbres (le noyer, le châtaignier, le noisetier…sauf le pistachier, une espèce dioïque) sont autofertiles, il est toujours préférable de cultiver au moins deux pieds à proximité l’un de l’autre pour faciliter la fructification.

La récolte des fruits à coque

Après les fruits d’été, place aux fruits à coque ! En effet, la plupart de ces fruits se récoltent en automne, entre la mi-septembre et novembre. Ainsi, la noisette se récolte dès la fin août. Les noisettes ont la particularité de tomber au sol lorsqu’elles sont parvenues à maturité.

La récolte des châtaignes commence mi-septembre et se poursuit jusqu’à la mi-octobre.

Les noix se ramassent lorsque le brou (l’enveloppe charnue) se fend et laisse apparaître la noix. La période de récolte s’étale de fin septembre à fin octobre.

Amandes prêtes à être récoltées.
© Amandes prêtes à être récoltées.

Les amandes se récoltent fraîches en juin et juillet, et sèches fin août début septembre. Tout comme les pistaches. Les noix de pécan arrivent à maturité de début septembre à novembre. Les noix de macadamia et les noix de cajou (enfermées dans un gros fruit gonflé de couleur rose rouge) sont mûres lorsqu’elles tombent.

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