Publié le 8 février 2024 par Pascale Bigay.

Très ornementaux, il existe des philodendrons de toutes les tailles, formes et couleurs. Cette magnifique plante tropicale, très facile à entretenir en intérieur, est un excellent choix pour les débutants et pour tous ceux qui ont un mode de vie actif. Voici comment cultiver facilement le Philodendron chez vous.

Présentation du Philodendron

Le Philodendron tire son nom de « Philo », qui signifie amour en grec, et de « Dendron » qui signifie arbre. Littéralement, il s’agit donc de l’arbre d’amour.

Originaire des biotopes forestiers d’Amérique latine, le Philodendron est une plante tropicale herbacée vivace qui pousse à l’état sauvage dans les milieux chauds, humides et ombragés. Ses racines aériennes s’agrippent aux arbres alentour.

Philodendron dans son environnement naturel

Membre de la famille des aracées, le Philodendron est doté de très belles feuilles persistantes, pleines ou découpées, et d’un port retombant ou dressé selon l’espèce.

Toxicité

Attention, toutes les parties du Philodendron sont toxiques et sa sève est irritante. Aussi, soyez vigilant lorsque vous le manipulez, et n’hésitez pas à porter des gants. Faites également attention à ce que vos animaux domestiques n’ingèrent pas ses feuilles.

Une plante dépolluante

La plupart des espèces de Philodendron sont considérées comme dépolluantes. On leur prête la capacité d’absorber les trichloréthylènes, le formaldéhyde, l’ammoniac et le pentachlorophénol.

Espèces et variétés de Philodendron

Le genre Philodendron comprend plus de 400 espèces persistantes aux caractéristiques disparates, qui se déclinent en de nombreuses variétés. Philodendron scandens, erubescens et bipinnatifidum sont ceux que l’on cultive le plus sous nos latitudes.


Philodendron scandens

Espèce retombante à feuilles cordiformes (en forme de cœur), Philodendron scandens se décline en plusieurs variétés au feuillage souple et plus ou moins panaché.

Philodendron scandens

Un feuillage exceptionnel que l’on peut laisser retomber en cascade luxuriante ou faire grimper sur une teille.


Philodendron erubescens

Philodendron erubescens est pourvu d’un feuillage immature de couleur pourpre qui prend une couleur verte, plus ou moins claire, à maturité. Les feuilles sagittées (en forme de flèche) du Philodendron roux, s’installent au sommet de tiges rouges.

Philodendron erubescens

Parmi les variétés remarquables : Philodendron erubescensPink Princess‘ produit un feuillage panaché de pourpre et de rose.


Philodendron bipinnatifidum

Espèce buissonnante, Philodendron bipinnatifidum se révèle particulièrement original avec ses grandes feuilles très découpées d’un vert luisant qui peuvent mesurer jusqu’à 1 m de long. Ce Philodendron forme ainsi un gros buisson qui peut atteindre jusqu’à 2 m d’envergure.

Philodendron

Parmi les variétés remarquables : Philodendron bipinnatifidum ‘Xanadu’ produit des feuilles beaucoup plus petites qui ne dépassent pas 30 cm de long. Un feuillage vert grisé de moindre envergure bien plus facile à cultiver en intérieur.


Monstera deliciosa ou faux Philodendron

Monstera deliciosa n’appartient en réalité pas au genre Philodendron, mais au genre Monstera. Ses jeunes feuilles pleines se découpent nettement à maturité, ce qui lui vaut le surnom de plante gruyère.

Monstera

Plantation du Philodendron

La plantation, ou plus exactement le rempotage du Philodendron, intervient tous les deux ou trois ans en fonction de la croissance de la plante.

À noter : les années où vous ne rempotez pas votre plante, pensez à la surfacer en remplaçant le terreau de surface par du neuf.


Emplacement et exposition

Le Philodendron prospère sous des températures comprises entre 19 et 29°C. Il est capable de tolérer ponctuellement, et sur de courtes périodes, une température de l’ordre de 10°C. Sous nos latitudes, on cultive donc le Philodendron en pot et en intérieur. Très graphique quelle que soit l’espèce, cette plante tropicale s’adapte à tous les styles d’intérieur.

Installez votre Philodendron en pot à emplacement lumineux, mais sans soleil direct (les rayons directs peuvent brûler ses feuilles). Cette plante tropicale doit également être abritée des courants d’air.


Type de pot

Choisissez un pot légèrement plus grand que le précédent et doté d’un trou de drainage en son fond. Optez de préférence pour un contenant en terre cuite, un matériau poreux qui a l’avantage de laisser respirer les racines de la plante.


Substrat du pot

Le Philodendron a besoin d’un substrat bien drainant et riche en matière organique. Plantez-le dans un terreau de bonne qualité mélangé à de la perlite ou à de la vermiculite.


Étapes de plantation

  • Installez une couche de billes d’argile au fond du pot, afin d’assurer le drainage du substrat.
  • Recouvrez-la d’une couche de terreau.
  • Placez la motte du Philodendron au milieu du pot.
  • Comblez les vides avec le reste de terreau.
  • Tassez et arrosez pour faciliter la reprise.

Comment entretenir un Philodendron ?

Plante facile de culture, le Philodendron demande toutefois quelques soins pour prospérer et rester en bonne santé.

Arrosage

Cette plante tropicale a besoin d’arrosages réguliers. Attendez toutefois que son substrat ait eu le temps de sécher en surface entre deux apports d’eau. En effet, les racines du Philodendron ne supportent pas l’humidité stagnante qui peut provoquer leur pourriture.

À noter : des feuilles qui jaunissent sont souvent le signe d’un arrosage inadapté. Si elles sèchent, c’est que la plante manque d’eau. En revanche, si elles ramollissent, c’est que les arrosages sont trop fréquents.

Hygrométrie

Le Philodendron est une plante de forêt tropicale qui prospère dans une ambiance humide. Un taux d’humidité compris entre 50 à 60 % est idéal, mais rarement atteint dans nos logements chauffés.

Toutefois, certaines astuces permettent d’éviter que le taux d’hygrométrie ne tombe en dessous de 40 %. Vous pouvez notamment :

  • vaporiser les feuilles de la plante à l’aide d’un vaporisateur à main ;
  • ajouter une couche de billes d’argile imbibées d’eau dans la soucoupe sous le pot ;
  • ou encore installer un humidificateur d’ambiance dans la pièce.

Fertilisation

Le Philodendron a besoin d’un substrat riche en matières organiques, mais en pot, les nutriments sont rapidement consommés. Il est donc nécessaire de fertiliser votre plante en pot régulièrement.

  • Une fois par mois au printemps et en été, utilisez un engrais liquide mélangé à l’eau d’arrosage de la plante.
  • En automne et en hiver, procédez à un apport d’engrais toutes les six à huit semaines.

À noter : des feuilles qui restent de petite taille et une croissance lente sont les signes d’un manque d’engrais. De même, des feuilles de couleur pâle indiquent un manque de calcium et de magnésium.

Bouture

Toutes les variétés de Philodendron peuvent facilement être bouturées dans l’eau ou dans une terre bien drainante.

  • Sélectionnez une tige saine avec au moins un nœud foliaire.
  • Coupez la tige avec des ciseaux propres et tranchants en formant un angle de 45 degrés (afin d’augmenter la surface d’enracinement).
  • Placez la tige dans un verre d’eau ou dans un petit pot rempli d’un mélange de terreau et de perlite.
  • Installez la bouture à emplacement lumineux, mais sans soleil direct.
  • Maintenez le substrat humide, mais pas détrempé (en cas de bouture en terre).
  • Vaporisez régulièrement la bouture.

Au bout de 2 à 3 semaines, la bouture commence à développer des racines. Attendez qu’elle pousse et repiquez-la dans un nouveau pot.

Maladies et ravageurs

Les philodendrons sont peu sujets aux attaques parasitaires. Ils peuvent toutefois être parfois affectés par les pucerons, les cochenilles et les tétranyques. Leurs attaques peuvent alors endommager le feuillage et les tiges, et provoquer leur jaunissement et leur flétrissement.

Du côté des maladies, la pourriture des racines, la tache des feuilles et la pourriture des tiges peuvent affecter le Philodendron. Arrosage excessif, drainage insuffisant ou manque de lumière en sont généralement les causes.

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