Publié le 3 janvier 2022 par Nicolas.

Si vous suivez ce blog régulièrement, vous avez sûrement noté que j’affirme souvent que le potager (et surtout le potager en carrés), peut tout à fait être utilisé comme un outil pédagogique pour l’éducation des enfants.

L’article d’aujourd’hui a pour but de dresser quelques pistes à explorer. Ce ne sont pour l’instant que des idées, n’ayant pas (encore) d’enfant, je ne peux pas vraiment les mettre en pratique.

Toutefois si vous êtes mère, père, instituteur (professeur des écoles comme on dit maintenant), assistante maternelle, éducateur… n’hésitez pas à donner votre avis, émettre des critiques ou donner vos propres idées.

Voici donc quelques domaines dans lesquels le potager pourrait être un outil d’apprentissage.


Les mathématiques

Et bien oui, cela vous étonne peut-être, mais le carré, avant d’être un espace de culture, n’est rien d’autre qu’une figure géométrique. Blague à part hormis l’aspect purement géométrique, le potager présente de nombreuses choses à compter :

  • Le nombre de carrés constituant le potager
  • Le nombre de graines que l’on place dans chaque carré
  • Les distances

Outre la simple introduction à la numération, ces éléments vont pouvoir servir de support visuel pour des notions arithmétiques comme la multiplication et la division (3 carrés x 3 carrés = 9 carrés, 4 graines * 3 graines = 12 graines…) ou le système métrique et ses conversions.

Carrés de potager
Combien de petits carrés dans le grand carré ?

Le français (ou n’importe quelle autre langue d’ailleurs)

Que ce soit les “modes d’emploi” des sachets de graines, les fiches de culture, les pages de ce site :)… ce ne sont pas les choses à lire qui manqueront. Il faudra peut-être prendre soin de remplacer les termes trop techniques (ou alors bien les expliquer).

Les sachets de semences peuvent être utilisés pour la lecture

L’écriture n’est pas en reste, la réalisation de belles étiquettes pour les conserves, les graines ou les semis et plantations peut-être un bon exercice.

Pour être un peu plus complet et ajouter un peu de grammaire et de conjugaison (mes points faibles), à l’orthographe, on peut envisager la tenue d’un journal de bord expliquant toutes les tâches entreprises au potager ou consigner les récoltes.


Les travaux pratiques / Arts plastiques

La culture du potager, nécessite un peu de bricolage, et tant qu’à faire autant que ce soit un minimum esthétique! On pourra donc réaliser des tuteurs pour les plantes grimpantes, des étiquettes pour les semis, des abris à insectes, des boites pour conserver les graines

Une fois les plantes sorties de terre, la réalisation d’un herbier, de dessins des légumes peuvent également représenté une bonne activité.

La biologie

Vous avez probablement, comme moi, fait pousser des haricots dans du coton ? Pourquoi ne pas le faire en grandeur nature ?

Abeille butinant une fleur de bourrache
Le potager permet l’observation de la nature. Une abeille butinant une fleur de bourrache

Même si on laissera les notions plus complexes de photosynthèse, de pollen ou de pistil aux plus grands, il est possible de présenter par l’observation de la nature, les notions de germination, de transformation de fleur en fruit, les besoins en eau ou en soleil…


L’éducation civique

Je place ici des notions un peu plus vagues (un peu plus “à l’ancienne” aussi), telles que les valeurs du travail, du respect de la nature.

Le fait de voir le temps et le travail que nécessite la culture des légumes peut également éveiller quelques notions de respect du travail des autres (j’ai dit éventuellement).

La culture d’un potager collectif est également le moyen de créer un espace de discutions, des prises de décisions (que planter, quoi faire…) et donc à l’ouverture d’un débat.


La nutrition

Les légumes pour le potage
Manger ses “propres légumes” peut être motivant

Faire manger des légumes aux enfants est parfois un pari perdu d’avance (pour moi le premier). Le concept du “c’est moi qui l’ai fait” peut un peu changer la donne. J’ose croire qu’un jardinier(ère) en herbe sera plus enjoué à l’idée de manger des épinards si c’est lui(elle) même qui les a fait pousser.

Pour conclure, le seul point un peu négatif: les mois de juillet et août, qui sont les points d’orgue de l’année potagère, coïncide avec les vacances d’été (je n’ai malheureusement pas le pouvoir pour changer ça 🙂 ) !

Voilà pour ce premier tour d’horizon de la place du potager dans l’éducation, j’espère que vous pourrez compléter cet article avec vos propres expériences.

Si vous êtes instituteur(trice), et que vous avez déjà tenté cette expérience (ou que vous compter la tenter), je me ferais une joie de relayer vos histoires.

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