Elle a fait son retour dans les années 1970. La phytoremédiation consiste à recourir à certains végétaux pour dépolluer les sols, l’air ou l’eau. Une technique efficace, naturelle et peu coûteuse, bénéfique pour l’environnement.

Qu’est-ce qu’un sol pollué ?

On dit qu’un sol est pollué quand il présente une concentration anormale de polluants, organiques ou inorganiques.

  • Les polluants organiques les plus courants sont les pesticides, les huiles minérales et les hydrocarbures.
  • Les polluants inorganiques regroupent quant à eux les métaux lourds, les cyanures, les nitrates et nitrites, fluorures et sodium.

Une pollution des sols est majoritairement due à une mauvaise gestion des terres dans l’agriculture et aux industries extractives, mais aussi à la mauvaise gestion des déchets ménagers et industriels, et au trafic routier.

Le peuplier contre le zinc et le cadmium.
Le peuplier contre le zinc et le cadmium.

Un sol pollué est moins fertile, et présente des dangers pour la biodiversité et la sécurité alimentaire.

Comment certaines plantes peuvent dépolluer un sol

Plusieurs arbres, plantes, algues et champignons ayant évolué sur des sols pollués ont acquis la capacité de transformer ou de capturer certains polluants.

On les utilise pour rééquilibrer un sol grâce à quatre procédés :

  • La phytostabilisation : ce procédé passe par l’implantation d’un couvert végétal protégeant le sol de l’érosion, limitant ainsi les risques de transfert des polluants vers le sol. Le couvert végétal offre aussi une protection contre la dispersion par le vent de poussières chargées en polluants.
  • La phytodégradation : dans ce procédé, on stimule l’activité biologique de certaines plantes et champignons développant des enzymes capables de dégrader des polluants organiques « légers ». Ces plantes dégradent les polluants par absorption, ou avec l’aide de bactéries existant autour de leurs racines.
  • La phytoextraction : on utilise les racines de certains végétaux accumulateurs pour extraire des polluants qui se retrouveront dans les parties supérieures de la plante (tige et feuilles), qu’on détruira par la suite. Cette méthode permet notamment d’éviter l’infiltration de polluants jusqu’aux nappes phréatiques.
  • La phytovolatilisation : On utilise le même procédé que dans la phytoextraction, mais avec des plantes capables de transformer les polluants puis de les libérer sous forme de gaz moins toxiques.

Quelles plantes choisir au jardin en phytoremédiation ?

Le sujet méritera une étude de votre sol et du meilleur procédé à adopter.

La moutarde contre le plomb et le nickel.
La moutarde contre le plomb et le nickel.

Voici quelques exemples de plantes couramment utilisées en phytoremédiation :

  • La moutarde pour lutter contre le plomb et le nickel.
  • Le tournesol pour lutter contre les radioéléments.
  • Le peuplier pour lutter contre le zinc et le cadmium.
  • Le saule pour lutter contre les hydrocarbures, l’arsenic et les pesticides.

Attention à protéger vos animaux qui ne devront pas ingérer les plantes contaminées.

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