Publié le 11 avril 2022 par Nicolas.
Pour que la terre de votre potager soit bénéfique pour vos légumes, vous avez besoin de l’enrichir. Il existe 2 types de matériaux organiques pour nourrir le sol : les matériaux azotés (verts) et les matériaux carbonés (bruns). L’idéal est d’assurer l’équilibre entre les deux.
Laissez-moi vous proposer mes 10 amendements préférés pour fertiliser facilement et naturellement votre potager !
Le compost
Le compost est le plus naturel des procédés pour nourrir le sol.
En fait, il ne fait que rendre à la terre les nutriments provenant des végétaux dont il est constitué !
Si votre compost n’est pas complètement mûr, étalez-le quand même autour de vos légumes, il servira de paillage avant d’enrichir le potager en terminant sa décomposition.
Il s’agit d’un matériau équilibré et son action est rapide car ses nutriments sont disponibles immédiatement.
Les résidus de bois et BRF
En se décomposant, les résidus de bois apportent rapidement un humus stable, qui fertilise le sol durablement.
Le BRF (bois raméal fragmenté) est constitué de restes de bois broyés et réduits en petits morceaux.
Vous pouvez le fabriquer vous-même avec un broyeur de végétaux et l’utiliser toute l’année, en couche d’environ 1 cm.
Les résidus de bois préservent l’humidité et évitent le tassement de la terre. Ils présentent un amendement plutôt équilibré, à condition qu’ils contiennent de jeunes branches. Sinon, ils peuvent appauvrir légèrement le sol en azote : n’en mettez pas trop en une seule fois !
Les engrais verts et mauvaises herbes
Les engrais verts permettent d’enrichir le sol nu avant la plantation ou en automne.
Après la dernière récolte, semez du colza, du seigle, de trèfle violet… Ces plantes produisent rapidement une masse importante de matière végétale, avec des racines développées qui travaillent la terre en profondeur.
Coupez les tiges avant la montée en graine, puis laissez-les se décomposer sur le sol avant de les enfouir quelques semaines plus tard.
De la même façon, vous pouvez, après le désherbage, laisser les adventices sur place, entre les rangées de votre potager, ou les intégrer au compost.
Les feuilles mortes
L’avantage des feuilles mortes est de reproduire les conditions présentes dans la nature, particulièrement dans la forêt.
Pensez à les stocker à l’automne et vous pourrez les utiliser toute l’année !
Non seulement elles offrent tous les bénéfices du paillage, mais elles produisent un humus facilement dégradable.
Vous pouvez les étendre sur 5 à 10 cm d’épaisseur, autour de toutes les plantes de votre potager.
Le fumier
Il est préférable d’employer du fumier d’un élevage « extensif » (d’animaux qui vivent à l’extérieur).
Voici un « truc » pour choisir votre fumier : si la paille est peu visible, c’est qu’il est riche en azote et pauvre en carbone. Si la paille est très visible, le fumier est plus équilibré.
Vous pouvez l’utiliser en automne dans les nouveaux potagers, en ne l’enfouissant pas trop profondément. Il fertilise rapidement le sol en apportant de l’humus facilement assimilable.
Consultez mon article sur l’utilisation du fumier au potager !
Les mycorhizes
Derrière ce nom barbare se cache un processus des plus naturels ! La mycorhization est le résultat de l’association entre les racines et certains champignons, naturellement présents dans la terre, mais qui ont tendance à disparaître en milieu urbain.
Vous pouvez en trouver dans le commerce, puis les laisser se reproduire seuls. Vous pouvez également les remplacer par un peu de sol forestier.
Les mycorhizes permettent à vos cultures de mieux absorber l’eau et les minéraux, d’avoir des racines plus denses et ramifiées, de résister à la sécheresse, ainsi qu’aux champignons pathogènes.
La tonte de gazon
Si vous avez de la pelouse, vous pouvez recycler les résidus de tonte !
Prenez garde à ne pas en mettre trop à la fois, car ils pourrissent facilement. De plus, ils sont très riches en azote, je vous recommande de les mélanger avec un matériau qui contient beaucoup de carbone, comme des feuilles mortes ou de la paille.
Si les restes de tonte sont utilisés trop frais, ils risquent également de former, en séchant, une croûte imperméable à l’eau et aux nutriments.
La paille
La décomposition de la paille est longue, c’est pourquoi je vous recommande de ne pas l’utiliser trop fraîche, ce qui vous obligerait à attendre longtemps les bienfaits pour votre sol.
Il s’agit d’un amendement plutôt carboné dont raffolent les lombrics, qui vont en profiter pour aérer naturellement la terre.
Les déchets de cuisine
Bien sûr, vos déchets de cuisine alimentent votre compost, mais sachez que vous pouvez les placer directement sur la terre de votre potager.
Comme il s’agit d’un matériau plutôt azoté, n’hésitez pas à le recouvrir de paille ou de feuilles mortes, plus riches en carbone.
Les extraits végétaux
Certaines plantes peuvent apporter des nutriments spécifiques à votre potager.
Vous connaissez sans doute le purin d’ortie, très riche en azote, qui renforce et stimule les légumes. Vous pouvez également ajouter tout simplement des feuilles d’ortie dans votre compost ou directement au pied des plantations.
Les feuilles de consoude se décomposent très vite et peuvent compenser les carences en potasse. Un manque de silice ? C’est la prêle que vous pouvez utiliser dans votre potager.
Quelle que soit la plante choisie, sachez que son effet est renforcé par un arrosage régulier.