Publié le 15 mars 2024 par Pascale Bigay.

Vous adorez jardiner mais ne supportez plus les douleurs lombaires, les courbatures, les ampoules sur les doigts…qui vous tenaillent les lendemains de bêchage. Et si vous investissiez dans un engin agricole capable de vous soulager de vos maux de jardinier ? Avec le motoculteur (ou la motobineuse), vous retournez la terre en un clin d’œil sans (presque) aucun effort. Alors, prêt à labourer ? Oui mais au bon moment.

Motoculteur ou motobineuse, lequel choisir ?

Dans l’esprit de nombreux jardiniers, motoculteur et motobineuse sont deux engins motorisés qui permettent de travailler et retourner la terre. Certes, ils sont dans le vrai mais avec une différence notable de profondeur.

S’il fallait résumer, on pourrait dire que le motoculteur laboure en profondeur le sol alors que la motobineuse le bine en surface.

Un motoculteur est équipé d’un moteur thermique qui lui confère une puissance supérieure à la motobineuse, de deux roues motrices au profil agraire, d’un guidon pour le diriger et surtout de plusieurs fraises pour creuser le sol, éventuellement complétées d’un soc de charrue.

Le moteur entraîne les roues afin de faciliter l’avancée du motoculteur. Parfois équipé d’une marche arrière, le motoculteur est un engin relativement facile à utiliser. À condition de bien respecter les consignes de sécurité.

Homme retourne la terre au motoculteur.
Homme retourne la terre au motoculteur. Crédit photo : bondarillia

La motobineuse, équipée d’un moteur électrique ou thermique, ne dispose pas de roues. C’est donc la rotation des fraises qui fait avancer l’engin. Elle est de fait un peu moins puissante et plus difficile à manier.

Mais la principale différence réside dans la profondeur du travail. En effet, les fraises du motoculteur vont retourner la terre sur une profondeur d’environ 30 à 50 cm, sans pratiquement aucun effort. En revanche, la motobineuse travaille plus en superficie. Le sol est retourné sur 10 à 20 cm au maximum.

C’est pourquoi l’usage est différent. Tout comme l’entretien, les éventuelles réparations ou le changement de pièces détachées. Ou encore le budget.

Les avantages à utiliser un motoculteur ?

Plus puissant, plus maniable, plus autonome, le motoculteur permet de travailler le sol pour l’aérer et le décompacter en profondeur.

C’est un substitut au bêchage qui va permettre de structurer le sol et de faciliter l’enracinement des végétaux. De même, il améliore la porosité du sol, il l’ameublit et le rend plus drainant.

Le motoculteur est particulièrement utile pour les grandes superficies de potager, supérieures à 500 m².

Pour les surfaces moindres, la motobineuse peut éventuellement suffire. Le motoculteur est surtout incontournable pour l’aménagement et la réfection d’une nouvelle pelouse ou encore la création d’un potager sur un terrain en friche ou une jachère.

Il démultiplie en effet la capacité de travail grâce à la largeur des fraises, à la puissance du moteur et à sa facilité de manipulation. Et surtout il permet de limiter la fatigue et les douleurs, et de gagner un temps précieux.

À la différence, la motobineuse sera plus utilisée pour le travail de la terre dans un potager, de grands massifs ou le pied d’une haie. Elle se limite aux petites surfaces.

Quand passer le motoculteur dans son jardin ?

Passer le motoculteur retourne la terre en profondeur. Donc, le motoculteur a tendance à modifier la structure du sol en perturbant les couches souterraines. De même, les fraises perturbent les micro-organismes. C’est pourquoi il ne faut pas utiliser le motoculteur à n’importe quelle période de l’année.

Sillon provoqué par le motoculteur.
Sillon provoqué par le motoculteur. Crédit photo : bondarillia

Le meilleur moment pour passer le motoculteur, entre autres au potager, est l’automne, entre septembre et novembre. En effet, le passage du motoculteur permet d’ameublir le sol, appauvri et compacté par les nombreuses cultures estivales, et de le préparer pour l’hiver.

C’est d’ailleurs l’occasion d’incorporer du compost ou du fumier. Ensuite, après passage du motoculteur, le sol ne reste pas nu et est recouvert de paillage.

À cette période, il est préférable d’intervenir un jour sec, 2 à 3 jours après une pluie, avec une température d’environ 15 °C. La terre ne doit surtout pas être détrempée et coller aux pieds. Au printemps, si vous souhaitez travailler le sol du potager sans effort, utilisez plutôt la motobineuse.

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