À l’arrivée de l’automne, la majorité des plantes d’intérieur ralentissent. Faut-il poursuivre les apports ? La bonne stratégie consiste à adapter la fertilisation au rythme réel des plantes, à la lumière disponible et à la température du logement. Pour aller plus loin, voir aussi faut-il fertiliser en hiver et choisir le meilleur engrais d’intérieur.

Choisir le bon type d’engrais… et la bonne dose

Liquides (assimilation rapide), granulés/bâtonnets (libération lente) ou extraits végétaux : chaque forme a ses avantages. L’essentiel est de doser avec prudence pour éviter l’accumulation de sels dans le substrat. Une ligne directrice utile : un apport toutes les deux à trois irrigations en période active plutôt qu’à chaque arrosage, comme détaillé dans arrosage et fertilisation.

  • Engrais liquide : pratique au rempotage récent et en reprise de croissance.
  • Bâtonnets/granulés : convient aux sujets établis ; attention à ne pas surdoser.
  • Biostimulants (ex. purins) : usage ponctuel et dilué, repères dans utiliser le purin de plantes.

Automne : comment ajuster sans fragiliser les plantes

La baisse de luminosité (jours plus courts, soleil plus bas) et les nuits plus fraîches entraînent un métabolisme réduit. Entre septembre et octobre, passer d’une fertilisation « d’été » à une fréquence espacée et à des doses diluées (½ à ¼ de la dose standard) suffit la plupart du temps. Si la pièce est sombre, privilégier la mise en repos plutôt que l’apport d’engrais.

Engrais pour les plantes d’intérieur.
Engrais pour les plantes d’intérieur.

Profitez de la transition pour vérifier le substrat et, si besoin, prévoir un rempotage hors période (léger surfaçage, ajout de terreau adapté) afin d’éviter l’asphyxie racinaire.


Cas particuliers : quand l’apport reste pertinent

  • Culture sous lampes et température stable (20–22 °C) : la croissance reste active ; maintenir des apports dilués et réguliers. Bonnes pratiques générales : plantes d’intérieur : 6 astuces.
  • Plantes fleuries d’intérieur (ex. spathiphyllum) : un engrais « floraison » peu dosé peut être utile si la plante émet encore des hampes, voir guide spathiphyllum.
  • Cactées & succulentes : réduire fortement dès l’automne et stopper en hiver, indications spécifiques dans engrais pour cactées.
  • Orchidées : privilégier la régularité légère, adapter selon le cycle et le substrat ; repères dans rempotage d’orchidée et relancer la floraison.

Erreurs fréquentes à éviter

  • Surdoser en pensant « compenser » le manque de lumière : risque de brûlures racinaires et de feuilles tachées.
  • Fertiliser un substrat saturé et compact : d’abord aérer, surfacer ou rempoter légèrement.
  • Multiplier les produits (engrais + purins + « boosters ») sans plan : rester sobre et espacer les applications (voir purin d’ortie et purin de consoude pour les dilutions).
  • Traiter en même temps contre les ravageurs avec des doses fortes : privilégier des solutions douces (ex. savon noir) et alterner les interventions.

Signes d’excès ou de carence : lire les feuilles et le substrat

Un feuillage pâle peut indiquer un manque d’azote ; des taches nécrotiques, un excès de sels ; une plante « molle », un problème d’arrosage. Avant d’ajouter de l’engrais, vérifier l’ensoleillement réel, l’humidité du substrat et la température ambiante.

Période Fréquence conseillée Type d’apport Remarques pratiques
Printemps – Été Toutes les 2–3 irrigations Liquide dilué / organique léger Rincer le substrat 1×/mois pour limiter l’accumulation de sels
Début d’automne Toutes les 3–4 irrigations Dose ½ à ¼ Observer la luminosité et la température réelles des pièces
Fin d’automne – Hiver Pause Exceptions : culture sous lampes, floraison en cours, pièces très lumineuses

Routine d’automne en 5 gestes

  1. Observer la lumière et la croissance (nouvelles feuilles ? tiges actives ?).
  2. Diluer davantage et espacer les apports dès septembre.
  3. Nettoyer les feuilles et lessiver le substrat si des croûtes blanches apparaissent.
  4. Adapter l’arrosage (moins fréquent, toujours au pied) ; améliorer le drainage au besoin.
  5. Prévoir rempotage/surfaçage en fin d’hiver et reprise douce des apports au printemps.

En résumé, l’automne n’impose pas d’arrêter brutalement la fertilisation : il s’agit de suivre le rythme de chaque plante et de rester sobre. Quelques ajustements de dose, de fréquence et de lumière suffisent à traverser la saison sans stress… et à redémarrer en pleine forme au printemps.

Suivez-nous sur Google News