Les oiseaux du jardin

La Sittelle torchepot, Sitta europaea, est un oiseau très répandu qui dispose de talents de grimpeur hors du commun. On la rencontre notamment dans les parcs et jardins de nos régions. Cavernicole, elle aime creuser son nid dans les cavités dont elle façonne l’entrée avec de la boue.

Description générale

La Sittelle torchepot est très reconnaissable, tant vis-à-vis de son plumage que de son comportement.

Description de la sittelle torchepot

Classification

Chordata > Aves > Passériformes > Sittidae
Sitta europaea fait partie de l’ordre des passériformes, ou passereaux, et elle est issue la famille des Sittidés. On dénombre 21 sous-espèces de sittelles.

Caractéristiques physiques

La Sittelle torchepot est un petit passereau long de 12 à 15 cm et qui pèse entre 19 et 24 g. Cet oiseau trapu est doté d’une queue courte et d’un long bec noir et gris-bleu.

Trait noir caractéristique de la sitelle torchepot

On le reconnaît notamment à son trait oculaire noir très caractéristique, qui court du bec à l’attache des ailes et qui englobe les yeux. Ses pattes très griffues sont de couleur gris-brun.

Notons que l’aspect général de cet oiseau peut être très différent d’une sous-espèce à l’autre.

Plumage et chant

Le plumage de la Sittelle torchepot offre une couleur bleu-gris sur toutes les parties supérieures du corps (tête, ailes et queue). Les parties inférieures peuvent présenter des couleurs variables selon la géographie.

Aussi, elles peuvent être blanc pur ou roux-jaunâtre. Les mâles possèdent des couleurs plus prononcées que les femelles, et le plumage des juvéniles est légèrement plus terne.

Trait noir caractéristique de la sitelle torchepot

Au printemps, la Sittelle torchepot fait partie des passereaux qui se font le plus entendre. Son répertoire varié lui permet d’émettre différents types de chants.

Son « touit-touit-touit » sonore précède des sifflements purs et flûtés entrecoupés de longues pauses toutes les trois à quatre notes. Ce passereau peut également émettre un chant composé de trilles et de sifflements rapides.


Habitat et alimentation

Espèce commune et largement répandue, la population de la Sittelle torchepot peut atteindre une forte densité lorsqu’elle profite d’un habitat adapté.


Répartition géographique

On rencontre Sitta europaea dans une large partie de l’Europe, sauf dans les pays les plus au nord (Écosse, Irlande, Norvège, Suède et Finlande). Mais elle est également présente de l’Asie jusqu’à l’Océan Pacifique, ainsi que dans la région du Caucase, en Iran, en Asie Mineure et au Maroc.


Lieux de vie

La Sittelle torchepot est un oiseau forestier que l’on peut toutefois rencontrer dans n’importe quelle zone arborée. Elle s’installe notamment dans les parcs et les jardins de campagne et de ville.

Sittelle dans un vieil arbre

Le plus important pour elle est la présence de vieux arbres qui offrent des cavités dans lesquelles nicher. Cet oiseau est ainsi présent jusqu’à 1 000 m d’altitude.


Régime alimentaire

Le régime alimentaire de la Sittelle torchepot est mixte. Durant la belle saison, elle est principalement insectivore (elle est surtout friande de chenilles et de coléoptères), bien qu’elle complète aussi son régime de fruits secs et de graines.

Mangeoire sittelle graines

Durant la saison froide, elle est principalement granivore et elle n’hésite pas à visiter les mangeoires à oiseaux des jardins.


Comportement et Structure sociale

Très agile et active, Sitta europaea est perpétuellement en mouvement. Elle circule nerveusement en tous sens, y compris la tête en bas, sur les grosses branches et les troncs des vieux arbres.


Vie sociale

De nature solitaire, la Sittelle torchepot ne se déplace jamais en groupe. Monogame et territoriale, elle vit en couple toute l’année. Lorsque c’est nécessaire, ce passereau sait se faire respecter des autres oiseaux.


Techniques de chasse

Très agile, cette sittelle chasse ses proies sur le tronc et les branches des arbres qu’elle escalade très facilement. Il lui arrive même de descendre le long des troncs d’arbres la tête la première.

Mangeoire sittelle graines
Autre particularité, cet oiseau a l’habitude de faire des réserves de nourriture qu’il cache dans l’écorce des arbres.


Prédateurs

En Europe, le prédateur le plus redoutable de la Sittelle torchepot est l’Épervier d’Europe. Le passereau est également la proie de l’Autour des palombes, du Faucon hobereau, de la Chouette hulotte, de la Chevêchette d’Europe, des belettes et des martres.


Reproduction

Chez la sittelle, la nidification est principalement assurée par la femelle. Cette dernière choisit le lieu et s’occupe ensuite de l’aménagement du nid.


Période de nidification

La période de reproduction et de nidification de la Sittelle torchepot dépend de l’altitude. Aussi, elle a lieu entre les mois d’avril et de mai chez les sittelles qui résident en plaine, et un peu plus tardivement chez celles qui vivent en altitude.


Lieu de ponte / nid / naissance

Cavernicole quand il s’agit de sa nidification, Sitta europaea installe son nid dans les cavités. La femelle choisit généralement une cavité naturelle, offerte par un tronc ou une branche d’un vieil arbre (les anciennes loges de pics sont particulièrement appréciées).

Mais il arrive parfois que le nid soit installé dans la cavité d’une paroi rocheuse ou d’un mur (voire dans un nichoir).

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Sittelle torchepot dans un nichoir du jardin

Cette sittelle a ensuite pour habitude de maçonner l’entrée de la cavité, afin d’en réduire la taille et ainsi de mieux protéger le nid des prédateurs. C’est d’ailleurs cette habitude qui lui a valu le nom de Sittelle torchepot.

Nid sittelle dans le trou d'un arbre

Le nid en lui-même est composé de copeaux d’écorce taillés et récoltés aux alentours du lieu de nidification.


Évolution des poussins

La femelle pond entre 4 à 9 œufs et leur période d’incubation dure une quinzaine de jours. Après l’éclosion, les poussins restent au nid pendant plus de 3 semaines où ils sont alimentés par les deux adultes.

Sittelle nourrit un oisillon

Après leur envol, les juvéniles restent encore en compagnie de leurs parents pendant une à deux semaines.