Publié le 30 mai 2024 par Pascale Bigay.
Les pinces situées à l’arrière du corps des perce-oreilles, également appelées forficules, nous rappellent à tous l’instrument qu’utilisent les bijoutiers pour percer les oreilles. Son nom vient-il de là ? Rien n’en est moins sûr !
La légende des perce-oreilles ?
Si l’on compare le nom de cet insecte dans différentes langues, il est aisément possible de se rendre compte que les significations diffèrent. Ainsi, selon la légende, le nom de « perce-oreille » proviendrait plutôt de son appétence pour se cacher dans des endroits chauds et étroits.
Si le perce-oreille aime ainsi les écorces et les vieux murs, la légende voudrait que nous craignions que nos oreilles soient un abri de prédilection pour cet insecte.
Ainsi, selon la légende, le perce-oreille entre par nos oreilles pour venir pondre ses œufs dans notre cerveau…
À quoi servent les pinces des perce-oreilles ?
Malgré cette mauvaise réputation, les pinces des perce-oreilles sont très pratiques. Ces cerques sont des pattes qui ont évolué pour devenir de véritables armes.
Les mâles s’en servent pour se battre lors de combats de domination et les femelles pour défendre leurs œufs.
De manière générale, les mâles et les femelles utilisent également leurs pinces pour la chasse et la défense contre certains prédateurs.
Ont peut d’ailleurs reconnaître les mâles des femelles grâce à la forme de leurs pinces. Celles des femelles sont droites. Celles des mâles sont courbées.
Les perce-oreilles sont-ils des parasites ou des insectes utiles ?
Le perce-oreille est un insecte dermaptère polyphage totalement inoffensif pour l’être humain.
Dans un jardin et dans un potager, la présence de perce-oreilles est même bénéfique.
En effet, ces insectes se nourrissent notamment de matière en décomposition, mais aussi :
- de larves d’insectes ;
- d’œufs de limaces ;
- de pucerons ;
- et autres insectes ayant tendance à ravager le jardin.
Alors la prochaine fois que vous croisez un perce-oreille dans votre jardin, nulle crainte, vous ne l’intéressez pas !
Il est d’ailleurs rare d’en voir dans la journée, sauf si vous les délogez de leur cachette. Ils préfèrent sortir à la tombée du jour pour chercher de la nourriture. C’est vers les mois de juin et juillet qu’il est possible d’en rencontrer dans nos maisons. Pourtant, leur présence y est accidentelle.
Que vous le retrouviez dans vos draps ou dans votre cuisine, ne le tuez pas et transportez-le jusqu’à votre potager ou vos rosiers remplis de pucerons, il vous aidera à faire le ménage !
