Publié le 11 avril 2024 par Pascale Bigay.

En France, 20 % des enfants et 30 % des adultes redoutent le retour du printemps. Non pas parce qu’ils n’aiment pas les végétaux et les fleurs mais parce qu’ils sont allergiques au pollen.

Pour eux, le printemps est synonyme de rhume des foins, de conjonctivite, voire d’asthme…Découvrons ensemble les arbres à ne pas planter dans son jardin pour se protéger des allergies.

Les arbres qui présentent des risques d’allergie

Les plantes herbacées (armoise, ambroisie, plantain, chénopode, amarante…) et les graminées présentent de nombreux risques d’allergies, mais les arbres ne sont pas innocents. Certains sont plus allergisants que d’autres. Le fait de ne pas les planter ces arbres dans votre jardin réduit les risques, sans pour autant les éliminer totalement.

Voici la liste, non exhaustive, des arbres les plus allergisants :

Le pollen du bouleau

  • Le bouleau : le pollen du bouleau atteint son potentiel allergique entre la fin avril et juin. Ses composants de ce pollen, actifs dans un périmètre de 30 km autour de l’arbre, sont semblables à ceux de l’aulne. Très présent au nord
  • Le cyprès, les thuyas et les genévriers : ces conifères de la famille de Cupressacées produisent du pollen pendant 5 à 6 mois de l’année, dès le mois de décembre et jusqu’en avril-mai. Surtout dans le bassin méditerranéen
  • Le frêne commun : le pollen de cet arbre commun en France (sauf dans la région méditerranéenne) est très allergisant de par la très grande quantité dispersée. La floraison a lieu de mars à mai, plus ou moins en même temps que le bouleau
  • L’érable à feuille de frêne (Acer negundo) est l’érable qui possède le pollen le plus allergisant. Il est très présent en ville qui fleurit en juin
  • Le noisetier : c’est un arbre, doté d’une floraison précoce, au fort potentiel allergisant. Les symptômes vont donc se manifester entre février et mars. Il est très commun dans le centre et l’est de la France jusqu’à 1800 mètres d’altitude
  • L’aulne : c’est un arbre de la famille des Bétulacées comme le bouleau qui fleurit en février et mars. Son pollen, classé comme très allergisant, est l’un des premiers de l’année à provoquer des réactions
  • Le charme commun : encore un arbre de la famille des Bétulacées qui présente un risque allergie moyen, inférieur à celui du bouleau et de l’aulne. La floraison a lieu de mars à avril
  • Le mûrier à papier (Broussonetia papyrifera) possède un pollen fortement allergène. Comme c’est une espèce dioïque, ce sont les arbres mâles qui libèrent le pollen, uniquement autour de l’arbre, entre mai et juin

D’autres arbres comme l’olivier, le platane, le chêne pédonculé, le saule, le châtaignier ou le peuplier présentent également un risque allergique mais plus rare et plus faible.


Quelques conseils pour limiter les risques

Port du masque en extérieur pour se protéger des allergies.

Logiquement, le plus simple est de ne pas planter ces arbres dans votre jardin. Pour autant, ils sont présents dans la nature. Donc quelques gestes préventifs de bon sens s’imposent.

Ainsi, au printemps, évitez les sorties par météo venteuse, et si vous y tes contraints, portez un masque. Enfin, il est toujours conseillé de prendre une douche et ne quittez ses vêtements au retour à la maison.

Enfin, il est essentiel de consulter le site du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) qui indique quotidiennement, suivant les régions, les pics d’émissions de différents pollens.

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