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Fiche plantation romarin

Le romarin est un indispensable de la cuisine méditerranéenne. Il se déguste aussi bien en tisane qu’en condiment, relevant ainsi de nombreux mets salés grâce à son parfum camphré. D’un point de vue esthétique, son feuillage persistant, vert bleuté, et ses branches vigoureuses forment un magnifique couvre-sol tapissant.

Rustique, le romarin exige peu d’entretien et se récolte toute l’année. Outre son utilisation aromatique, il est apprécié pour ses vertus médicinales qui permettent, entre autres, de réduire le stress et de soulager les rhumatismes.

Fiche plantation

Famille Lamiacées
Type de plante Rustique
Cycle Annuel
Feuillage Persistant
Hauteur 100 à 150 cm
Semis De avril à juin
Récolte Tout au long de l’année
Floraison De janvier à mai
Exposition Plein soleil
Sol Très calcaire, acide et surtout bien drainé
Entre les plants 40 à 50 cm

Origines et variétés

Le romarin, Rosmarinus officinalis, signifierait « rosée de mer », mais une autre hypothèse indique qu’il proviendrait du grec Rhops myrinos, qui voudrait dire « buisson aromatique ».

Quoi qu’il en soit, la plante est au centre de nombreuses légendes et croyances. Il fut un temps où elle ornait les têtes des mariées qui y voyaient là un symbole de fidélité et d’amour. Les invités, quant à eux, en recevaient quelques branches garnies de rubans de soie aux couleurs multiples.

romarin
Le romarin.

Très utilisé par les Égyptiens, le romarin était placé dans les sépultures des pharaons afin de fortifier leurs âmes avant le passage dans l’autre monde. Les étudiants grecs s’en fabriquaient des couronnes pour favoriser leur mémoire pendant les examens.

Pendant les épidémies de peste, il était même brûlé par tas de rameaux afin de purifier l’air.

D’origine méditerranéenne, la plante aromatique est toujours aussi populaire aujourd’hui et plus de 150 variétés sont cultivées. Il n’existe toutefois que 2 espèces : Rosmarinus eriocalyx et Rosmarinus officinalis. Parmi les cultivars, on retrouve :

  • Rosmarinus officinalis Arp, dont les feuilles ont un parfum citronné.
  • Rosmarinus officinalis Alba, dont les fleurs et les bourgeons sont blancs.
  • Rosmarinus officinalis « Pointe du Raz », adapté à la culture en pot et plus résistant au froid.

Nutrition et bienfaits

abeille qui butine le romarin
Abeille qui butine le romarin.
Fraîches ou séchées, les feuilles de romarin s’intègrent parfaitement dans de nombreuses recettes méditerranéennes. Les branches entières servent à parfumer les plats en sauce tandis que les fleurs se savourent crues, en salade.

Cette plante mellifère est à l’origine du miel de romarin surnommé « miel de Narbonne ». Celui-ci améliorerait la digestion et renforcerait l’organisme en cas d’asthme. En infusion, les feuilles de romarin aideraient à la stimulation du foie et à son bon fonctionnement.

Le romarin possède de nombreuses propriétés médicinales. Cela s’explique par sa teneur en nombreuses substances ayant des actions bénéfiques sur l’organisme comme :

  • les flavonoïdes et les acides phénoliques qui permettent de lutter contre les maladies cardiovasculaires, entre autres ;
  • les diterpènes, substances anti-inflammatoires et antimicrobiennes ;
  • les phytoestrogènes qui imitent les effets des hormones féminines
  • etc.

Romarin en fleur
Romarin en fleur.
Le romarin est d’ailleurs employé dans le cadre de rhumatismes, troubles de la circulation sanguine, toux, inflammation, stress, maux de tête, fatigue…

Très utilisé par l’industrie, il entre dans la composition de multiples produits cosmétiques (savons, lotions, parfums…) et alimentaires (boissons, friandises, desserts…).

Par voie cutanée, l’huile essentielle de la plante soulagerait l’eczéma et les ulcères, et stimulerait, par ailleurs, la croissance des cheveux.

Semis et plantation du romarin

Le romarin craint l’humidité hivernale, mais tolère très bien les sols peu préparés, en pleine terre ou en pot.

Il est toutefois recommandé d’ajouter un seau de gravier concassé ou du sable grossier si le sol est compact.


Semis (sous abri)

  • En avril, prenez des caissettes de semis et saupoudrez un mélange à parts égales de terreau et de sable.
  • Semez clair, en respectant un espacement de 4 à 5 cm.
  • Maintenez le substrat humide à l’aide d’un pulvérisateur.
  • Installez les caissettes dans un endroit lumineux.
  • Éclaircissez dès que les sujets sont suffisamment vigoureux pour être manipulés.
  • En fin d’été, repiquez en godets.

Une année est nécessaire avant de pouvoir mettre les plants en terre.


Plantation (en pleine terre ou en pot)

  • Au printemps ou en automne, choisissez un emplacement en plein soleil, à l’abri du vent, avec un sol bien drainé.
  • Retirez le plant du godet et décoiffez les racines à la griffe.
  • Creusez un trou assez grand pour qu’elles puissent y rentrer.
  • Remplissez de terre et arrosez généreusement.
  • Écartez les plants de 50-60 cm environ.
  • Rabattez ceux qui sont trop grands afin de réduire leur prise au vent.

Quand et comment tailler le romarin ?

Pour une taille d’entretien, il est préférable de privilégier deux saisons : le printemps, en mars-avril et l’automne, en octobre-novembre.

Cela vaut autant pour le romarin ornemental, c’est-à-dire érigé ou étalé, que le romarin aromatique.

Dans les deux cas, la taille est nécessaire pour préserver la beauté comme la santé de la plante.

Taillez votre romarin en fonction de vos besoins en cuisine et retirez les branches mortes. Si vous taillez votre romarin au printemps, pensez à conserver les rameaux supprimés et faites-les sécher pour profiter de leur pouvoir odorant plus fort à cette saison.

taille du romarin
La taille du romarin.

Si votre romarin se dégarnit, c’est certainement parce qu’il n’a pas été taillé depuis un moment. Dans ce cas, prenez un sécateur pour le tailler un jour ensoleillé.

Bien sûr, si vous taillez le bois ancien et sec, votre pied de romarin ne repartira pas. Il faut sélectionner le bois vert de l’année pour que de nouvelles pousses fassent leur apparition.

D’avril à octobre, vous pouvez aussi prélever des boutures de 15 cm pour les mettre en terre. Elles reprendront facilement, ce qui peut être intéressant si le pied mère est fatigué. D’ailleurs, un peu de compost permettra de stimuler la croissance de ce dernier.

La récolte du romarin

La récolte s’effectue tout au long de l’année. Il est préférable toutefois de ramasser les rameaux de romarin avant la floraison et par temps ensoleillé pour que les feuilles aient plus de goût.

Différentes méthodes de conservation sont alors possibles :


Conserver le romarin frais

Enveloppez les branches dans un torchon ou une feuille d’essuie-tout légèrement humide. Placez le tout au réfrigérateur afin de les conserver environ une semaine.

OU

Déposez les branches dans un verre d’eau à température ambiante afin de les garder une dizaine de jours.


Sécher le romarin

tiges de romarin
Tiges de romarin.
Faites un bouquet de tiges de romarin, ficelez les extrémités puis suspendez-les à l’envers dans un endroit sec et ventilé.

Au bout d’une dizaine de jours, décrochez votre bouquet et détachez les feuilles des rameaux. Stockez-les dans des boîtes métalliques ou des sacs en papier à température ambiante.

De cette façon, vous les conserverez au moins 6 mois.

Sachez que c’est au cours de la première année que le romarin séché a le plus de saveur.


Congeler le romarin

Ciselez finement des feuilles de romarin pour les mettre dans des bacs à glaçons remplis d’eau au congélateur.

Leur arôme sera ainsi préservé, voire plus prononcé.


Maladies et parasites

De manière générale, le romarin est assez résistant aux maladies, mais il est parfois victime d’attaques de parasites comme :

  • les cicadelles : ces insectes piqueurs attaquent les feuilles, ce qui cause leur décoloration. Un traitement n’est pas nécessaire, car les dommages sont généralement superficiels.
  • les chrysomèles : la plupart du temps, ces coléoptères ne posent aucun préjudice à la plante, car les dégâts sont assez discrets. Mais en grand nombre, il convient toutefois de retirer les insectes manuellement, de passer du savon noir sur la plante et en dernier recours, d’utiliser un insecticide.

Si vous suspectez l’apparition d’une maladie cryptogamique, pulvérisez une décoction de prêle.

À part cela, le romarin peut être sensible aux variations de son environnement telles que :

  • le froid : la plante aromatique est rustique, mais lorsqu’elle n’est pas suffisamment exposée au soleil, elle s’étiole et les nouvelles pousses peuvent être sujettes à la moisissure. Il est conseillé d’enlever la soucoupe pour éviter la prise au gel et de protéger le pot avec du papier bulle, si nécessaire.
  • le vent : exposées directement, les plantes les plus âgées se déracinent. Pour y remédier, il faut sélectionner des variétés rampantes ou tailler régulièrement les plants, surtout au printemps.

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