Publié le 18 décembre 2020 par Nicolas.

Quoi de mieux que de retourner à la terre ce qui vient de la terre ? Composter ses déchets verts est une solution facile et écologique pour fertiliser vos carrés de potager.

Personnellement, je ne jette plus rien, tout est composté et mes plantations apprécient cet engrais naturel.

De plus, composter ses déchets verts est un acte citoyen, les plateformes de compostage et les centres de tri des déchets sont saturés. On peut aisément réduire le volume de ses déchets par cette pratique. Moi-même, je composte une poubelle de 20 litres par semaine.


Pourquoi composter est bénéfique pour votre jardin ?

L’utilisation du compost dans votre potager est une source de fertilité bien plus efficace dans le long terme que les produits de synthèse.

Les vers du compost
Les vers du compost

Non seulement vous apportez des éléments nutritifs pour vos plantations, mais surtout, vous allez améliorer la structure de votre sol. Qu’il soit sec et sableux ou humide et argileux, le compost permettra à votre terre d’évoluer pour une structure idéale : celle des sols forestiers. Évidemment, cela ne se fera pas en 6 mois.

L’utilisation du compost au jardin potager encouragera la vie du sol, et du coup les oiseaux apprécieront d’y trouver plus d’insectes. Cette population est importante pour établir un équilibre dans votre jardin, il faut en prendre soin et de la favoriser.

Il faut de 4 mois à un an pour obtenir du compost utilisable. Vous pouvez utiliser un conteneur spécial en vente dans les magasins spécialisés ou faire votre compost à même la terre dans un endroit discret. Votre compost apportera à la terre : (azote (N), phosphore (P), potassium (K),calcium (Ca), magnésium (Mg)


Quels déchets peut-on mettre dans le compost ?

Il faut veiller avant tout, à mélanger les déchets secs et humides.

Déchets de cuisine Déchets du jardin Ne pas mettre
pelures de fruits et de légumes feuilles mortes et petits morceaux de brindilles les mauvaises herbes montées en graines
fruits et légumes abîmés restes de fruits et de légumes tonte de votre jardin les plantes, les légumes et feuilles malade
les coquilles d’oeufs débris de jardin les produits chimiques : insecticides , engrais chimiques etc..
pâtes alimentaires et riz, pain paille, foin les os, les poissons la viande
le marc de café, les filtres, les sachets de thé, fleurs fanées, plantes mortes les noyaux de fruits (avocats, pèches, abricots..)
le papier essuie tout et journal en lamelles cendres de bois et terre les produits laitiers, les huiles

Dans le compost, j’ajoute tout ce qui est d’origine végétale, hormis les plantes malades. Il faut être vigilant avec notamment les pieds de tomate et de pomme de terre qui seraient victime du mildiou.

J’évite aussi d’y déposer le chiendent et le liseron, car ils auraient vite fait de s’installer dans vos carrés de potager. Ne jetez évidemment jamais de déchets d’origine animale, même si les habitants du compost finiront par le décomposer. Il est préférable de préserver ses voisins des effluves désagréables.

Un compost bien mélangé et équilibré en matière verte et sèche ne développe aucune odeur. Si c’est le cas, un bon brassage devrait suffire à résoudre le problème.

En alimentant et en remuant régulièrement votre bac à compost avec vos épluchures de légumes, vous pourrez récolter le précieux engrais au bout de 6 mois. Il ne vous restera plus qu’à le répartir dans votre potager.


Quelle quantité ?pour avoir un bon rapport carbone et azote. (C/N)

  • Les matières riches en carbone sont les matières “brunes, dures et sèches” soit le bois, les feuilles mortes, le papier, la paille.
  • Les matières azotées sont “vertes, molles et moulllées”, soit les herbes, les déchets de cuisines, les plantes.
  • Mettez 20 à 30 fois plus de matières brunes que de matières vertes.

Aération et brassage

Les micro-­organismes qui sont les agents actifs du compostage ont besoin d’oxygène. Pour obtenir un bon compost il faut donc mélanger et alterner les différents types de déchets, et aérer pour renouveler l’oxygène.
Le brassage permet aussi de prévenir, durant le compostage, les excès ou les manques d’humidité tout en mélangeant les différents niveaux de décomposition.


Maintenir l’humidité

S’il fait sec, que votre compost s’assèche, les micro organismes en font de même et meurent. Maintenez votre compost humide en l’arrosant. Attention, par contre, il ne doit pas dégager de mauvaises odeurs : cela serait au contraire le signe d’un excès d’humidité et de pourrissement !(vous y remédieriez en ajoutant un peu de terre, en brassant et en aérant)


Quand mon compost est-il prêt ?

Le compost doit avoir atteint sa maturité : il ne chauffe plus, il se désagrège en petits grains entre les doigts. Sa couleur est sombre et il sent bon la terre des forêts.
En cas de doute, vous pouvez tester votre compost, en semant des graines de cresson dans des petits pots remplis de compost. Il ne germera pas, ou mal, si le compost n’est pas mûr. Non mûr il s’emploie comme paillage.

Quelle quantité utiliser ?

Sans mesurer avec une balance au gramme près, les quantités indicatives sont les suivantes :


Une méthode de compostage adaptée au petit jardin de ville.

Composteur ouvert
Composteur ouvert

Il existe plusieurs méthodes pour composter les déchets verts. Dans un environnement urbain et avec des petits moyens, je conseille le compostage à froid. Il s’agit simplement de placer vos déchets verts et de laisser la population du sol. Pour que l’opération se déroule dans de bonnes conditions, veillez à ce que le tas soit toujours humide, frais et aéré.

La simple mise en tas des déchets verts produira du compost, mais si l’on veut accélérer les choses il faut le remuer de temps en temps. Il est souhaitable de le couvrir aussi pour éviter que le soleil ne le dessèche trop en surface et que la pluie ne le lessive.

Pour des raisons d’esthétique, vous pouvez mettre vos déchets dans un bac à compost, mais je vous déconseille les bacs en plastique avec une petite trappe en bas. Dans la pratique, on constate qu’il est difficile de le remuer.

J’ai réalisé moi-même mon composteur, en bois. Il est très accessible dans les opérations de « remuage ». Pour favoriser le compostage dès le début, je vous incite à collecter vos épluchures de légumes dans une poubelle de 20 ou 30 litres, dans laquelle vous déposerez au fond un peu de sciure de bois ou de paille. Le fait d’ajouter de matière sèche permettra d’absorber l’excès d’humidité, et d’obtenir un compost plus équilibré.


Ma pratique de compostage pour le potager

Paillis de bois fragmenté
Paillis de bois fragmenté

Pour ma part, je ne procède plus de cette façon, pour faire simple, mes déchets verts ne passent plus par l’étape composteur, sauf en cas d’excès. J’utilise mes déchets verts directement, je les place sur la terre en les mélangeant au paillage.

L’avantage de cette méthode et de faire profiter directement aux habitants du sol d’une alimentation variée. Les vers vont apprécier d’être nourri sur une large superficie, et non plus juste dans un bac à compost. Du coup, la population de vers se développera dans tous votre jardin, et ils oeuvreront pour vous. C’est eux qui assureront le labour. Car un sol riche en vers devient plus facile à travailler.

Pour que l’aspect des carrés de potager ne soit pas trop dégradé par l’ajout des déchets en surface, je les passe au broyeur, puis les mélanges dans le paillage.

Ce mélange paillage déchets verts broyés présente bien des avantages :

  • Il protège la terre du dessèchement.
  • Il protège la terre du ruissellement.
  • Il fertilise la terre.
  • Il abrite des insectes (mais aussi des limaces).
  • Il nourrit les vers et favorise leur multiplication.
  • Il empêche le développement des mauvaises herbes.
  • Il structure votre terre en apportant de l’humus (il faut également incorporer du bois dans le paillage).

Je m’éloigne un peu du sujet de l’article en vous parlant de paillage, mais je suis convaincu que le compostage lent et en surface est le meilleur moyen d’obtenir un sol riche et agréable à travailler. Vous pouvez également lire mon article sur l’utilisation des feuilles mortes pour protéger son potager en hiver


Quel composteur choisir ? Ma sélection

Si toutefois vous n’aviez pas l’envie de réaliser votre composteur vous-même, j’ai retenu ce modèle sur internet. Simple à monter, il présente toutes les caractéristique positives d’un composteur de jardin.

Composteur design robuste en bois

Les planches utilisées pour sa construction sont de bonne qualité. Avec une épaisseur de 2cm, elles sont confectionnées en bois de mélèze, un arbre résineux très présent dans les environnement montagneux. Sa résistance et son esthétisme lui valent le surnom de chêne des montagnes.

Le montage est simple et rapide. Les parois latérales ainsi que le couvercle sont pré-montés et les charnières faciles à visser. Le couvercle est pratique car il est rabattable d’un côté comme de l’autre.

Nativ Composteur en bois

L’écart entre les planches de bois permettent une belle aération du compost ainsi qu’une vue permanente sur le niveau de dégradation des déchets. D’un point de vue encombrement, le composteur mesure (L x l x h) : 75,6 x 72 x 91,5 cm. Il pèse 30 kg et son volume de remplissage de 450 litres.


Continuons le thème du compost :